DECLARATION
EN C.E
Du
mardi 4 JUILLET 2000
Contestation
de l’état de cessation de Paiement
Les membres du
CE, mandatés par l’ensemble des salariés contestent l’état de cessation de
paiement de JOB Scheufelen Production de Papier telle qu’il leur est présenté
aujourd’hui.
Ils constatent
la volonté délibérée de la Direction de casser le site de production, sans que
celle-ci n’ait envisagé une quelconque possibilité de vente du site toulousain
à un éventuel repreneur.
D’autre part,
la précipitation voulue par Scheufelen qui a pour objectif d’entraîner la
liquidation de l’entreprise sans lui laisser une quelconque possibilité d’avoir
une période de redressement ou d’envisager une éventuelle cession est
inadmissible, car elle a pour conséquence de mettre 170 familles dans une
situation sociale dramatique.
En effet,
depuis la reprise par Scheufelen, l’entreprise subit des pertes importantes
dues au rachat par la maison mère de sa production à un tarif inférieur au juste prix. De plus, les objectifs de production revus
chaque année à la hausse, sont régulièrement atteints, voire dépassés.
Le site de
Toulouse est aujourd’hui un outil industriel compétitif; tant en matière de
productivité que par la diversité des produits.
Liquider
l’entreprise vidée de ses forces vives, telle que la valeur ajoutée du
façonnage, après l’avoir dépouillée de ses marques, est l’aboutissement d’une
logique que les salariés de JOB ne peuvent admettre.
Solidaires pour
sauver leur outil de travail, ils demanderont au Tribunal de Commerce de
constater ce pillage industriel d’un savoir-faire de qualité et de renommée
mondiale.
Pour ce faire,
ils demanderont que la gestion de l’entreprise par les actionnaires soit
examinée pour déterminer les responsabilités.
En 1995, déjà. le repreneur Scheufelen a
alimenté financièrement les escrocs qui dirigeaient l’entreprise, depuis «mis
en examen », mais toujours pas jugés.
POURQUOI?
OU
EN EST
L’INSTRUCTION?
En 1995, toujours, alors que l’entreprise
était mise sous tutelle d’un administrateur, il rachetait le Commercial et
voulait récupérer les marques.
Seule, la lutte
exemplaire des salariés de JOB a permis de maintenir le site de production, et
ce, malgré la volonté affirmée de Scheufelen de rapatrier la totalité de la
production à Lenningen.
Au redémarrage en 1996, la maison mère
coupait le site de production de son service commercial, en créant deux
sociétés différentes.
Depuis, elle
maintient l’usine des 7 Deniers dans le «rouge» en ne rachetant pas le papier
au juste prix, profitant de sa situation de PATRON-CLIENT.
Pire. en 1998,
Scheufelen rachète les marques pour combler ses soi-disant pertes.
L’inflation du
prix de pâtes n ‘est aujourd’hui qu’un prétexte d’un processus visant à fermer
définitivement l’usine de Toulouse.
Pour toutes ces
raisons, les salariés et leurs élus iront au Tribunal de Commerce demander la liquidation judiciaire du groupe, sachant
que Scheufelen masque ses difficultés financières en les faisant retomber sur
JOB.
lis exigent que
la lumière soit faite sur la période trouble de GECCO, pour que la
responsabilité de Scheufelen soit établie.
Ils exigent que
soit établie la non conformité du prix du papier racheté à Toulouse, faisant bénéficier
la maison mère de rentrées financières au détriment de sa filiale.
L’état de
cessation de paiement constaté, révèle que ce qui pouvait passer pour une
stratégie de groupe est en réalité une manœuvre frauduleuse.
ils exigent que soient restituées les marques et que
Scheufelen s’ engage à alimenter en matières premières l’Usine des 7 Deniers,
le temps qu’une solution soit trouvée pour le maintien du site, une fois
l’entreprise mise sous tutelle du Tribunal de Commerce.